Lis mes ratures...

Lis mes ratures...

Arrête

Il n’est plus là. Bien entendu, il n’est plus là. De son passage il reste le drap froissé. L’oreiller creusé. Quelques cheveux. L’odeur d’un corps échaudé. Et mon corps qui se heurte à son absence. Au vide laissé. Béance. Trois mots, seulement. Un "Je t’appelle" griffonné. Arrête ! Arrête, de me filer entre les doigts. De me laisser t’apercevoir. Orne ma peau de ton désir, plante tes ongles et décore mes hanches de tes ardeurs, zèbre mon dos de tes envies. Mais, arrête. Sois l’ombre d’un souvenir. Une cicatrice au creux de mes reins. Une moiteur étrangère sur ma peau lorsque le soleil reparaît. Et que tu disparais. Disparais, sans un mot. Et c’est tout.



16/01/2014
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